Alentours de Pai |
Lever 8h30
On est en pleine campagne, des bungalows et des rizières.
Tôt ce matin, musique de temple et litanie bouddhiste.
Puis chant des oiseaux.
Petit déjeuner qui est assez correct bien que tout le monde se serve dans le pot commun de « beurre » et de confiture, mais ensuite, il suffit de porter un masque.
On loue une moto, 200bath, mais il faut laisser 3000 de caution parce que je ne veux pas leur laisser mon passeport.
On passe à la petite gare routière retenir nos places pour demain 8h30 et on règle aussi le problème du taxi entre la guesthouse et la gare.
Direction le mémorial bridge sur la route qui vient de Chiang Mai.
Un peu compliqué l’histoire du pont de la rivière Pai. Pour faire simple, les Japonais ont envahi la Thaïlande et il voulait aller en Birmanie qui était aux mains des Anglais. Ils ont fait faire la route qui n’existait pas par la population locale ainsi que la construction du pont.
A la fin de la guerre, ils sont repartis en détruisant le pont. Ce dernier a été reconstruit pour servir de mémorial. Il ne sert plus.
Retour par une petite route. Des éléphants sont en bordure de route sous des hangars.
On ne sait pas bien ce qu’ils font là, certainement pour des ballades. On s’arrête pour les regarder. Le proprio a mis des infos concernant les éléphants « Je suis vieux, j’aime bien les bananes ». « Je suis jeune, j’adore danser ». En effet on voit le pauvre animal qui se dandine sur ses pattes, comme le font tous les éléphants malheureux que l’on retient contre leur gré.
Plus loin, c’est d’un point de vue que l’on voit tout le plateau vallée sur lequel s’est construite la région de Pai.
On revient déjeuner à Pai. Véro achète des antibiotiques car son rhume évolue mal.
On va au même resto avec l’employé sourd muet. Vero pense même que c’est peut-être le patron.
On va prendre la route du village chinois et on verra bien où elle nous mène.
On attaque la montagne par une petite route et certaines côtes nous donnent l’impression de verticalité totale.
Compte tenu de notre expérience, on fait la dernière côte à pied. A voir le nombre de genoux emballés, les jambes plâtrées et ceux qui marchent avec des béquilles de la guerre de 14, on se dit qu’il vaut mieux être trop prudents.
Le lieu domine toute la plaine de Pai. C’est organisé pour les Chinois mais ça reste quand même raisonnable. On ne s’y sent pas vraiment comme des étrangers, bien que nous soyons un peu seuls au milieu de ces coronavirus potentiels. Pour la toux, on défend bien notre place ainsi que pour se moucher. Rien à craindre, on a des atouts.
Il y a des voitures chinoises de rallye avec un numéro sur la carrosserie et il est précisé rallye de Thaïlande.
Les conducteurs eux sont au restaurant chinois et éclusent une quantité de bière impressionnante pour reprendre la route.
Chinoise ou Thaïlandaise, la préposée à la vente des articles chinois n’est pas payée au chiffre d’affaire et nous laisse essayer les chapeaux chinois. C’est le délire pour Véro et elle me transforme en Tchang l’ami de Tintin, puis après ambiance Lotus Bleu. Elle essaye les couvre-chefs des favorites. On pourrait refaire le dernier empereur, mais on se limite.
On passe un bon moment.
Ici, sur les sols en pente c’est la culture des fraises. Et il les cultive de la même façon que dans les monts du lyonnais. C’est là que j’ai vu pour la première fois la culture de fraises dans une pente. Avant je ne connaissais, pour les avoir ramassées, que la culture des fraises dans d’immenses champs plats en Angleterre.
Comme ils proposent du jus de mangue, ici, ils proposent du jus de fraise et aussi des fraises séchées comme des raisins secs. On prend les deux pour la fête de Véro.
Puis on redescend.
On s’arrête à un petit temple que Véro a repéré en montant, parce que sur le mur d’enceinte il y a plein de coqs en plâtre peints. Un peu portugais le temple, même si les coqs sont d’un style différent.
Chaque coq est simplement posé sur le mur.
Ça nous fait immédiatement penser à Pondy, ce temple que nous avions découvert lors d’une de nos ballades à moto. Des centaines de statuettes humaines entouraient le temple.
Après plusieurs visites nous avions fini par apprendre que ce temple dédié à Shiva, accueillait les vœux des croyants et si le vœu, se réalisait une statuette était faite et mise sur le pourtour.
Ces vœux devaient concerner des êtres humains. Mais aujourd’hui ce sont des coqs.
On visite le temple pour essayer de comprendre mais on ne voit personne, que des coqs et des poules vivant dans l’enceinte du temple. Mystère.
On revient à la guesthouse pour rendre la moto.
Dîner, on est un peu fatigué des pâtes thaï, on mangeait mieux au Laos.
On va à la pizzeria Amido’s.
On commande deux pizzas premier prix, parce que sinon c’est aussi cher qu’en France.
On mange sous l’œil complice de Amido qui est mort le 29 septembre 2012.
A part ça la pizza est bonne, ce n’est pas de la sauce tomate chinoise, mais des vraies tomates d’ici. En France certains devraient y penser ça rendrait la pizza moins acide.
Des Suisses du Jura qui sont en vacances trouvent ça très bien ici. Ils ont sans doute notre âge ou peut-être moins, mais nous, on les trouve toujours plus vieux. On leur fait remarquer que dans les rues on ne voit pas de Thaïlandais. Ça ne les avait pas choqués. Ils nous demandent si nous aussi nous sommes en vacances. Véro répond non, nous on voyage. C’est peut-être finalement ça la différence de perception.
Retour à la guesthouse.
Douche
Blog
Dodo.
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