jeudi 6 février 2020

Mae Hong Son. D'autres Karen.

Village de Huay Pu Keng 

Lever 8h30. 
Il fait bon, on n’a pas du tout le froid de Pai le matin et le soir. On est plus à l’ouest et on a perdu en altitude, 300m au lieu de 600. 
La difficulté pour l’instant, c’est de trouver un endroit pour le petit déjeuner. 
On va à un grand café qu’on a repéré hier. 
Il fait très lieu branché où il faut être venu, comme si tout le monde venait ici prendre un café. 
C’est cher et pas terrible. A part le décor, rien de bien même le service. 

Il est 17h30 et on arrive. 

Après le petit déjeuner visite du marché de jour, comme dit notre hôte, en fait c’est le marché pour les habitants avec tout ce qu’il faut et aussi des fleurs et notamment des chrysanthèmes.  
Les gens sont très gentils et on ne se sent pas comme des intrus. 
Il y a à la fois, pas grand intérêt pour nous et à la fois, pas d’indifférence. 
On voit des gens habillés comme vous et moi et aussi des gens vêtus avec leurs vêtements ethniques. Toute ungamme de possibilités qui fait que tout le monde est à sa place. 

On retourne à la guesthouse pour informer le proprio qu’on reste une nuit de plus. Il n’est pas là et quand il n’est pas là, c’est une vieille mégère assise sur un canapé devant l’accueil qui accueille. Et on ne peut obtenir aucun renseignement. 
On prend le scooter pour aller dire au loueur qu’on le garde un jour de plus. Pas de problème. 
On n’a pas pu obtenir de la part de l’office de tourisme l’information pour accéder au village de Huay Pu Keng par la route. Pour eux, il faut passer par des bateliers qui prennent très cher et cet argent ne bénéficie aucunement aux réfugiés. 
On part donc, en suivant la route qui mène au village des bateliers.  
Arrivés là, on décide de continuer la route et à un croisement important où nous marquons une hésitation une femme en scooter comprend ce qu’on cherche et nous indique la bonne direction et nous dit de suivre cette route sans la quitter pendant 14 km. 
En effet 14 km plus loin un panneau nous indique le village, il faut suivre une piste qui conduit à la rivière. 
En face c’est le village. 
Un bateau traverse la rivière pour venir nous récupérer. 
200 baths pour le village et 20 baths pour traverser, par personne. 
Le village est beaucoup moins organisé que celui d’hier. 
On commence par y déjeuner d’une simple noodle soup et d’un faux coca made in Thaïlande. 
Les gens sont si contents de nous voir nous installer et manger qu’au moment de payer ils nous offrent des bananes. 
On commence notre longue balade dans le village. 
Les boutiques si l’on peut dire, sont chez les gens. Parfois il peut y avoir une boutique et personne. 

Les touristes qui arrivent, restent en moyenne 10 mn. Nous, comme hier, on est resté deux heures. Il nous semble plus normal de prendre du temps et d’essayer de s’intéresser à tout ce qu’on peut voir.  
Le travail de chacun, le tissage et aussi la mise en pelote du fil. Le traitement d’énormes feuilles qui servent à recouvrir les toits comme des tuiles. 
Les énormes feuilles sont ramassées, puis aplaties entre des planches. Certains découpent des longueurs de bambous en fines lamelles. Ces lamelles vont servir à fixer les feuilles entre elles pour former une longueur de « tuiles » faites de quatre ou cinq feuillesUne lamelle sert de support, une autre permet de coudre les feuilles entre elles et le support. 
Des hommes fabriquent des raquettes de Ping Ping en bois qu’ils fixent sur un support qu’ils fabriquent aussi et le résultat est comme un trophée pour pongiste. 
Au bout du village, il y a le Ton Tee composé de plusieurs totems, ceux des années précédentes et celui de cette année qui sera remplacé fin mars. Ces totems sont surmontés de différentes coiffes métalliques ou en bois. Sur le plus récent celui de cette année est fixé un grand ruban qui se déplace au gré du vent et est une échelle pour les esprits. 
Ces Karen long neck et grandes oreilles sont catholiques, protestants, et animistes.  
Le Poi Ton Tee c’est la fête pour la nouvelle année qui aura lieu fin mars et qui protègera le village pendant un an. 
On voit des enfants, des femmes enceintes. Les hommes rapportent au village ce qui lui manque en traversant la rivière qui est comme une barrière naturelle, de l’autre côté c’est la forêt. On peut en 90 mn de marché rejoindre le village où nous étions hier. 
Ici il y a une école avec un terrain de foot, un terrain de volley, un terrain de badminton, un terrain de pétanque. 

Véro remarque que les femmes sont dans l’obligation de dire oui pour les photos, c’est ce qui fait venir les touristes et c’est ce qui assure leur survie puisqu’ils n’ont pas d’autres ressources. Ce que veulent les touristes c’est se faire photographier avec une longue neck. Certaines touristes se font photographier avec de faux anneaux de cuivre. 
 On peut comprendre ce que vivent ces hommes et ces femmes, l’humiliation, tout ce qu’ils doivent accepter parce qu’ils ne sont rien et si les touristes ne viennent plus, ils disparaissent. C’est la double peine. 

On repart par le bateau, puis scooter jusqu’à Mae Hong Son. 
Vue l’heuron décide d’aller directement au temple qui domine la ville Wat Phrathat Doi Kongmu. 
Le soleil baisse et on y arrive au bon moment pour les photos. 
A nos pieds Mae Hong Son, le lac, le joli temple birman, la piste de l’aéroport qui pénètre jusque dans la ville. 

On pose le scooter et on va dîner au bord du lac, dans un resto pas terrible parce que celui d’hier est fermé. 

Retour à la guesthouse  

Douche 
Blog 
Dodo. 

















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