Ambalangoda. La beach à Urawatta |
Lever 8h00
Nuit pas très brillante à cause de la route, du train qui fait vibrer la maison à chaque passage, dans le lit on se croirait en couchette wagon-lit, du froid avec la clim, de la chaleur sans la clim, du drap trop juste qui file et on se retrouve sur le matelas.
Petit déjeuner pas brillant, mixte sri lankais-occidental.
Le proprio qui vit seul, qui parle mal anglais, nous raconte son tsunami, il était là à l’époque, sa femme a été tuée par la vague, lui et son fils n’était pas dans la maison.
Il a reconstruit au même endroit une maison en ciment et à étage. Il gère seul sa petite guest house. Il a un terrain magnifique planté de palmiers qu’on traverse pour aller à la plage et qu’il a gardé nature.
C’est beau.
On se prépare pour aller à Ambalangoda, Véro veut faire tirer des photos en souvenir.
On va chez le photographe qu’on connaît depuis quinze ans.
On l’a vu se développer et traverser la rue pour s’installer dans un immeuble neuf. C’est une petite PME, il fait tout ce qui concerne la photo de l’argentique au numérique, de la prise de vue au tirage. Il a une trentaine d’employés.
On va faire un tour au marché aux poissons, mais comme il est midi, c’est presque fini.
On marche ensuite le long du port et de la plage qui borde la ville d’Ambalangoda. Mais aucun resto ne fait l’affaire. On revient en ville manger dans un resto indien qui parait assez récent.
Il propose et fait un bon chicken biriyani.
On revient à la guesthouse. Notre hôte est toujours là, toujours dispo, on l’aide à tuer l’ennui dans lequel il vit depuis le 26 décembre 2004.
Il a trouvé un crabe jaune avec un dessin particulier, il nous dit qu’il n’en avait jamais vu des comme ça, nous non plus d’ailleurs.
On va par la plage, quelques maisons plus loin pour se faire un après-midi de beauf dans la piscine d’une belle villa qui est vide et qu’un ami nous ouvre pour aujourd’hui.
Il n’y a personne mais il y a une chienne, notre ami nous a dit, pas de souci, elle est très friendly. Véro me laisse courageusement entrer dans la propriété, en ouvrant la barrière qui donne sur la plage.
La chienne aboie. Je lui parle, parce qu’on s’est déjà vu hier après-midi lorsqu’on a porté notre linge à laver. Entre chien on se reconnaît (je suis chien dans le calendrier chinois). Je traverse la propriété pour mettre mon sac au bord de la piscine et tout se passe bien.
Je vais chercher Véro, toujours derrière la barrière, on entre, on s’installe, la chienne nous suit, puis va se réinstaller à l’ombre.
L’eau de la piscine doit être à 30 degrés. On aurait aimé qu’elle nous rafraîchisse davantage.
Rien d’autre à faire que d’attendre que le temps passe, pour nous c’est toujours un peu chiant.
Puis on retourne à la guesthouse, avant de faire une grande promenade sur la plage. Quelques pêcheurs de retour, pas grand monde parce que depuis ce matin le temps est orageux et il commence même à pleuvoir.
En cette saison, il suffit de se mettre à l’abri et la pluie s’arrête très vite.
On continue notre promenade, Véro prend une photo du petit palmier qui a poussé de la noix de coco plantée par María et Sudath, il y a un peu plus d’un an.
On ramasse ce qu’on appelle ici des yeux de Shiva, parce qu’aujourd’hui c’est Maha Shivaretri, la tradition veut que Shiva soit né ce jour, mais c’est peut-être aussi un événement relatif à Shiva. L’œil de Shiva est aussi appelé œil de Sainte Lucie, œil de Vénus ou œil de la Vierge. C’est l’opercule minéralisé d’un mollusque. On en trouve en Méditerranée et notamment en Corse.
On espère que ramassé ce jour, il va nous apporter ce qu’il voudra, au fond on s’en fout, mais c’est beau comme objet.
Bière au bord de la plage, sans coucher de soleil aujourd’hui à cause des nuages. Mais par contre ça donne des couleurs étonnantes, du violet à l’orangé rose. Des couleurs magnifiques, mais à chier dans un tableau.
On dîne ici car hier on s’est rendu compte qu’ils cuisinaient bien.
Retour à la guesthouse.
En écrivant ces mots, j’ai hésité à mettre mon refrain final parce que j’avais l’intuition d’une surprise à venir.
A peine arrivée à la guesthouse, notre hôte nous dit qu’il a des bébés tortues à mettre à la mer.
Nous voilà donc repartis vers la plage dans la nuit noire avec une quinzaine de bébés dans une bassine de sable.
On les sort un par un, et ils filent vers l’océan comme si ils avaient fait ça toute leur vie.
C’est toujours émouvant de les voir y aller volontairement et tout à coup une vague les emporte, ils se débattent un peu puis disparaissent, emportés vers l’océan.
Ils sont nés seuls, délaissés par leur mère et ils doivent affronter tout seuls le monde des profondeurs où des prédateurs les attendent.
Une pensée pour tous nos bébés tortues, en ce jour de fête de Shiva le destructeur, qui permet de construire du nouveau.
Douche
Blog
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire