Adam's bridge |
Lever 8h00
Petit déjeuner, on s’attendait au pire et bonne surprise toasts, beurre, confiture, omelette, bananes et café.
On part vers 10h00 pour aller voir un baobab planté au XIV ou XVème siècle par des marchands arabes et dont les feuilles étaient destinées à nourrir les animaux qu'ils transportaient.
Il est magnifique et sa circonférence est de 20 mètres.
Des mères, la police de l’autre côté de la rue pour les surveiller, expriment leurs revendications sur des panneaux pour réclamer la vérité sur la disparition de leur fils ou leur emprisonnement arbitraire. Depuis mai 2009 et jusqu’à aujourd’hui tous les gouvernements ont refusé les investigations de l’ONU. Un roman « Le fantôme d’Anil » de Michael Ondadje traite de toute cette horreur.
Puis on prend la route qui mène à l’autre bout de l’île, là où arrive le fameux Adam’s Bridge ou Rama’s Bridge qui rejoint ou qui part de Dhanushkodi en Inde, où nous étions allés en 2014. Nous souhaitions venir ici pour voir l’autre bout de ce pont mythique qui rejoignait l’Inde à Ceylan jusqu’au XVème siècle.
En route sur une route bien pourrie par des nids de poules, on s’arrête au petit village de pêcheurs de Pesalai. On assiste aux derniers retours de pêche de la matinée, aux dernières pesées sur la plage. Les petits bateaux Neil Marine sont allongés sur le sable, tandis que les bateaux plus volumineux sont au mouillage à quelques encablures. Les Neil Marine font des allers retours pour rapporter les produits de la pêche. Des hommes aussi partent du mouillage et reviennent en marchant vers la plage.
Des oiseaux, des dizaines d’oiseaux, accompagnent toute cette vie et y trouvent leur compte avec les petits poissons laissés dans les filets étendus sur la plage. En quelque sorte, ils servent d’assistant aux pêcheurs en nettoyant les filets.
Ici, on est dans un Sri Lanka encore authentique. Les pêcheurs sont gentils et on sent que notre présence ne les dérange pas.
Pour cette activité sur ce lieu, pas de femmes.
On poursuit notre route pour voir le ponton de Talaimannar où un ferry faisait la liaison avec l’Inde depuis 1894 et officiellement jusqu’en 1984 et jusqu’en 1994 pour les réfugiés.
Le ponton existe toujours.
Au XIX siècle, les Anglais amenaient par ferry la main d’œuvre tamoule pour les plantations de thé.
Au XXème siècle, ils transportaient des marchandises en mettant des wagons sur le ferry et une gare ferroviaire les attendait près du ponton. Tout ça existe, et ne demanderait qu’à refonctionner. Un petit phare blanc est érigé juste à côté.
On voit tout cela depuis le petit village de pêcheurs qui est là.
On visite le village et la plage aux pêcheurs. Ici aussi on est dans le vrai Sri Lanka .
Puis direction pour le but de cette journée, Adam’s Bridge.
Il faut quitter la route pour prendre une petite route qui se termine par une caserne.
Demi tour, une autre petite route qui se termine en piste et nous mène à l’entrée fermée de Vayu Resort.
Le gardien nous dit « Booking», on lui dit non, lunch. Il hésite puis nous ouvre. On continue sur la piste jusqu’à un emplacement marqué parking.
On laisse la voiture et l’on s’avance jusqu’au bâtiment principal.
On demande si on peut manger, et on nous dit non. Il y a 25 personnes pour déjeuner et ils ne peuvent pas nous prendre.
Comme c’est un buffet, Véro leur explique qu’avec un buffet, qu’on soit 25 ou 27, ça ne fait pas de différence. Ils nous acceptent.
Heureusement, parce qu’on avait un peu construit notre journée en prévoyant de déjeuner ici en prenant notre temps, pour ensuite aller marcher sur cette plage pour regarder au loin dans la direction de Dhanushkodi.
Après avoir mangé, pris notre temps, nous allons au bout de la plage de Talaimannar où il y a des kitesurfers. Leur accompagnateur nous montre la direction où il faut regarder et comme on nous l’avait dit de l’autre côté en Inde, il nous dit : par temps clair on peut voir les côtes indiennes.
La première île, premier pas pour la traversée est accessible à pied le matin. L’accompagnateur nous montre cette vaste étendue d’eau et de sable et nous dit, c’est tous les jours différents, l’eau et les bancs de sable jouent à prendre la place de l’autre.
On revient au restaurant boire un jus de fruit, et on prend la route du retour.
Avant de monter dans la voiture, on se fait aborder par un grand échalas qui ne semble pas savoir quoi faire de son corps. On lui dit qu’on vient de France, et lui nous dit qu’il vient de Hong Kong et aussitôt nous éternue dessus en rigolant.
On est tous écroulés de rire.
Il nous dit que deux français viennent de partir à pied et qu’ils rentrent à Mannar.
On les a vite rejoints et on leur propose de les ramener.
Elle est partie pour un an, lui pour six mois.
Ils nous étonnent parce qu’ils viennent de visiter cette pointe de Talaimannar et ils n’en savent rien. Comme ils ne savent rien de la guerre au Sri Lanka. Il faut dire qu’ils voyagent curieusement. Elle est arrivée à midi, est venue à la pointe et repart demain. Je suppose qu’au retour ils parleront avec autorité du Sri Lanka et des autres pays qu’ils auront traversés. Lui est allé au Laos sans savoir la nature politique de ce pays, mais il peut en parler brillamment.
On les laisse en ville et on part à la recherche de notre restaurant du soir qui s’appelle « Food Center » et qui n’est pas très loin de notre hôtel.
Je l’ai repéré sur internet en cherchant les meilleurs restaurants de Mannar Town.
C’est toujours un peu déconcertant ces restaurants qui ne ressemblent à rien et où rien n’est fait pour attirer l’attention du client, même pas le nom.
Il s’est avéré que c’est un très bon restaurant. La cuisine est faite à la commande ça prend du temps mais c’est bon. Les proprios parlent très bien anglais et sont très sympathiques, on passe un bon moment avec eux.
Retour à l’hôtel qui nous a semblé nul hier, après notre journée de merde, et qui nous semble pas si mal aujourd’hui, après notre super journée.
Douche
Blog
Dodo.
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