vendredi 7 février 2020

Mae Hong Son. Le pont de bambou

Les rizières de Su Tong Pae Bridge.

Lever 8h30. 
Aller au petit déjeuner. C’est chiant ces guesthouses qui ne prévoient pas ce service. 
On va là où le premier jour nous avons pris un café. 
Dès qu’on arrive dans la rue, il y a une quantité anormale de scooters et motos garés. 
Dans un renfoncement de la rue, à côté de ce qui ressemble à un tout petit temple, des gens s’activent autour d’un énorme plat de riz en remuant le contenu du plat avec des sortes de rames. Ils sont cinq et ne perdent pas de temps. 
Pendant ce temps, d’autres montent un chapiteau qui abrite trois grands chaudrons, posés chacun sur un feu de bois. 
Lorsque les remueurs ont presque terminé, ils me passent une rame et je dois m’y mettre. 
La texture me fait tout de suite penser à de l’aligot, c’est lourd et ça colle au bois. 
En récompense, Véro et moi, on a droit à un petit sachet de cette mixture. C’est du riz sucré mélangé à des fruits secs et du sésame. 

Petit déjeuner pas terrible, je dis toujours ça à cause du prix, sauf les œufs au plat qui sont cuits dans une toute petite poêle avec deux oreilles comme quand j’étais môme. 

On va à la gare des bus prendre notre ticket pour le trajet de demain pour Mae Sariang. 
Les places sont affectées et semblent être l’une derrière l’autre. Au bout d’un moment on comprend que ça va être 4h en songthaew, autant dire en camionnette sur le plateau arrière. Départ 8h00 arrivée midi. 

On part pour le dernier camp de réfugiés qui se trouve près du village de Ban Nai Soi à une vingtaine de kilomètres. 
La route est bonne et même très belle, elle remonte une vallée pas très large mais suffisamment pour que des cultures puissent y prendre place. 
La forêt qui dégringole, les cultures, la petite route à mi pente, c’est super. 
Après le village, la piste. Une piste particulièrement défoncée, ravinée, avec des montées et des descentes impressionnantes. 
On débouche dans une petite vallée bordée par les maisons du village des réfugiés. 
La vallée a été agrandie par endroits, en creusant les flancs pour placer des maisons. La forêt a été repoussée pour que le village respire. Les maisons de planches et de tissage de bambous suivent les courbes de la rivière, perchées sur leur pilotis. 
Dès notre arrivée des jeunes femmes courent vers les stands de colifichets et de babioles. Elles sont jeunes. 
Quelque chose ne fonctionne pas dans ce village. 
C’est le plus grand camp de réfugiés et le village compte dix à quinze maisons.  
Ici, contrairement aux deux précédents villages on veut nous faire croire à quelque chose, qui ne correspond pas à la réalité. 
Ici, contrairement aux précédents villages, il y a un malaise. 
Je pense que le camp de réfugiés n’est pas représenté par ce village, le camp est ailleurs. 
Pourquoi ce village, toujours pour gagner un peu d’argent pour ces réfugiés, mais compte tenu de l’état de la piste aucun van de touristes ne peut y accéder. 
Pourtant sur la route, le fléchage est bien fait. 
Comme hier pour les bateliers thaïlandais qui se font du fric grâce aux femmes girafes, le gouvernement est heureux de l’attrait touristique que ces femmes girafes créent pour la région, et il ne leur reconnaît aucun droit afin de les obliger à rester ici. 
C’est certainement très compliqué et l’on ne peut pas tout comprendre en trois jours. 
Sauf que la Birmanie s’est débarrassée de ces gens de l’Est, comme le Myanmar aujourd’hui se débarrasse des Rohingyas à l’Ouest pour avoir un pays réservé au « PUR » Bouddhistes et comme cherche à le faire aussi, le Sri Lanka. 
Ce qui est sûr, c’est que ces pauvres réfugiés sont désormais des gens de nulle part. 
On laisse le village avec un sentiment désagréable que nous n’avions pas ressenti pour les deux autres villages où nous avions eu l’impression qu’une organisation existait, qu’une activité existait pour essayer de sauver ce qu’ils étaient. Au village d’aujourd’hui ils n’étaient plus que les acteurs d’une pièce qu’ils ne voulaient pas jouer. 
Fallait-il voir ce village, fallait-il l’ignorer ???  

On repart. 
On déjeune au village de Ban Nai Soi. Noodles soup. C’est souvent dans ces petits restos de village que les soupes sont les meilleures. Il n’y a que ça pour tout le monde, rien d’autre n’est proposé, rien ne traîne. 
On s’installe à une table sur laquelle repose un slip et un téléphone portable. On essaye de se faire une séparation avec la boîte à épices. 
La soupe servie, le portable est mis sur une chaise, le slip lui, reste là. 
La soupe est bonne. 
Comme on n’est pas resté très longtemps au village des femmes girafes, on décide d’aller voir le Su Tong Pae Bridge. Pont de bambous au dessus de rizières. 
On ne pensait pas y aller car les ponts en bambous, c’est pas le fort de Véro et les rizières en saison sèche, c’est pas terrible non plus. 
En y arrivant, on boit un coup car la chaleur est incroyable. En France, on dirait aux deux petits vieux que nous sommes, de ne pas sortir. Ils n’envisagent pas qu’on peut sortir et en plus sur une moto ... 
Le pont effectivement, enjambe les rizières qui commencent à être repiquées. Les carrés de semis sont d’un vert éclatant à rendre jaloux un con de Green de golf. 
Le pont permet aussi d’accéder à un temple sur une colline qui borde la rivière et la rizière. Malgré l’interdiction de l’OMS, on y grimpe par des escaliers en bois plutôt raides. 
D’en haut, le spectacle sur cette vallée agricole est magnifique. 
Le temple de style birman est aussi intéressant.  
Une sorte de balcon suspendu permet d’accéder à un petit temple. 
Une file de moines en plâtre à la queue leu leu, présente un récipient pour obtenir des offrandes. Une suite de portiques trace comme un chemin dans l’aire qui entoure le temple. D’énormes lanternes chinoises décorent l’entrée et à d’autres sont accrochés de larges rubans de tissus. 
Des vans de touristes permettent l’accès à ceux qui respectent les consignes, même s’ils sont jeunes, ils sont aidés par leur guide pour ouvrir leurs bouteilles d’eau rafraîchissante afin de ne faire aucun effort avec la chaleur bien qu’ils soient protégés du soleil par des ombrelles chinoises qu’ils ont louées. 
Descente et retour à Mae Hong Son. 
On fait le plein du réservoir pour rendre le scooter. 
On rend le scooter et on va au bord du lac boire une bière et regarder le soleil se coucher sur le beau temple de style birman. 

On revient à la guesthouse house se poser un peu. 

On achète des gâteaux pour demain comme petit déjeuner. 

Dîner pizza, on a mangé. 

Douche 
Blog 
Dodo 









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