mercredi 5 février 2020

Mae Hong Son. Les Karen.

Ban Huai Seau Thao 

Lever 7h00
 
Petit déjeuner dehors dans le froid. Le soleil commence à poindre. 
Départ pour la bus station de Pai, le taxi est bien à l’heure. 
8h30 départ pour MaHong Son. 
On passe plusieurs massifs et on descend et remonte dans plusieurs vallées. 
Dès que l’espace le permet, des cultures, des cultures à flanc de coteaux aussi, sinon une forêt dense, recouvre tout. 
Avant la route des Japonais, Mae Hong Song était perdue au milieu des montagnes et des forêts et était complètement isolée. 
Premier arrêt après une heure de route, on laisse un couple dans un village. 
Deuxième arrêt une heure après, on laisse trois filles qui se dirigent à pied vers un lieu de méditation. Qu’est-ce qu’on fait avec des filles comme ça dans la vraie vie ? 
Le chauffeur connaît la route parfaitement, il conduit bien et ne prend aucun risque. On lui pardonne ses arrêts courses pour son déjeuner de midi. 
A l’arrivée on n’est plus que trois couple de jeunes. Non, je déconne, deux couples de jeunes et un de vieux. 
Les vieux prennent un tuk tuk pour rejoindre la guest house. Heureusement, parce que la gare routière est loin du centre. 

12h30 Boondee House. 
Le patron est tout de suite sympa. Formalités de passeport. Ici c’est sérieux on eu trois contrôles sur la route. 
Pour les touristes, le patron a élaboré des plans de la ville avec tout ce qu’il faut voir ou faire, des environs avec tout ce qu’il faut voir ou faire. 
La chambre sera prête dans une heure. 
On va dans le centre, boire un café glacé. 
On s’aperçoit tout de suite qu’il n’y a pas de touristes dans les rues, seulement des Thaïlandais comme dans une ville normale. On se sent tout de suite bien. 
On va louer un scooter, par défaut parce qu’il n’y a rien d’autre, je n’aime pas conduire ces engins. 
Retour à l’hôtel, la chambre est prête, c’est bien, même Véro le reconnaît.  
Hier à Pai il y avait dans la chambre tout ce que nous pouvions espérer, mais tout était installé dans un désordre complet. Douche et WC dans une pièce, lavabo dans la chambre et toute l’installation électrique du côté opposé à la tête de lit, éclairage et prises. 

Il y a des arguments pour que nous passions du temps ici. 
Tous les gens que nous avons rencontrés jusqu’ici sont gentils, sans se forcer à être gentils. 
On part visiter un camp de réfugiés Birmans à Ban Huai Suea Thao. 
On s’arrête déjeuner dans resto local, impossible de se faire comprendre, mais les gens sont gentils, on y arrive et eux et nous. 

Superbe route qui se perd dans la forêt pour aller à Ban Huai Suea Thao. 
Là il faut attaquer le débat philosophique. 
Ces gens qui ont fui la Birmanie, ont été « accueillis » par la Thaïlande dans un village ou dans un camp qu’ils ont transformé en village. C’est modeste à part les toits de tôle, tout le reste de la construction est en planches et en bambou tressé. 
La Thaïlande ne leur reconnaît aucun droit, sauf celui de cultiver un peu de terre pour survivre. 
Pour entrer dans le village, il faut verser une contribution dont une partie va au gouvernement thaïlandais et une partie au village. Les réfugiés ont développé un petit artisanat notamment de tissus et vendent aussi des souvenirs, provenant vraisemblablement de Chine. 
Le débat, j’y arrive. Ces réfugiés sont des Karen dont la caractéristique est “les femmes girafes". En effet dans les petites échoppes des femmes girafe, vendent, tissent. 
Pas de représentation folklorique pour les touristes, mais simplement des vendeuses et des tisseuses. Certaines ne portent pas de collier. Celles qui en portent se laissent volontiers prendre en photo si on leur demande. Surtout, cet argent revient au village dont c’est la seule activité tolérée.  
Alors faut-il, faut-il pas ? 
Ce qu’on a vu, ce sont de gens qui nous ont bien accueillis et qui savent qu’on est un peu leur survie. 
Ce village ne fait pas du tout l’effet de zoo que nous avions ressenti dans les villages perdus du Laos, ou d’arnaques aux touristes comme dans le village au-dessus de Chiang Mai. 
On est venu, on a payé, on a acheté de petits souvenirs, on a bu un coup et l’on a pas du tout l’impression de sortir du zoo, même si les vans de touristes sont là, parce que c’est le village le plus proche de Mae Hong Son. 
J’ai eu des difficultés à regarder les vieilles femmes qui ont une grande hauteur d’anneaux. Les plus jeunes avec moins d’anneaux me sont plus supportables à regarder. 
On a vu des gens dignes, sans esprit mercantile, qui ne sont pas là pour faire du fric à tout prix, mais pour gagner de l’argent pour leur survie. Une de ces femmes a dit à Véro, ainsi vous penserez à nous.  
Leur patrie les a chassés, la nouvelle ne les reconnaît pas. Ça me rappelle douloureusement quelque chose et quelqu’un. 
On est resté longtemps, on n’a pas fait qu’une visite et les gens l’ont remarqué et nous ont montré   des signes de sympathie. On a l’impression que malgré ce qui leur est arrivé, ces gens sont des rieurs, c’est peut-être tout ce qui leur reste de leurs origines. 

Retour avec le soleil qui baisse. 
Au passage sur le pont qui enjambe la rivière Pai, on voit sur la rivière une sorte de village sur pilotis. On s’arrête. Un Thaï passe à moto et nous fait signe qu’on peut y aller en tournant après le pont sur la droite.  
C’est vrai qu’ils sont gentils et serviables ici. Tout à l’heure il a fallu franchir plusieurs gués pour arriver au village Karen. Le dernier m’a semblé très important, je m’arrête devant, sur la moto qui me suit le Thaï me fait signe de le suivre et me montre le passage, après il s’assure que tout va bien pour nous. 

On descend vers la rivière et l’on découvre une sorte de guinguette. Des pontons en bambous, recouvert de toits en feuilles vont dans la rivière et mènent à des terrasses en bambous elles aussi, sur lesquelles sont installés tapis de corde et une petite table. Des gens sont assis, des enfants se baignent. Sur le côté de la rivière en face de chaque ponton, un restaurant de fortune propose de la nourriture et des boissons pour passer la soirée au frais. 

Retour à l’hôtel.  
Sans se poser on repart en direction du lac et du temple. 
Magnifique spectacle au soleil couchant. Le temple de style birman est très beau avec ses dominantes de couleurs or et vertes. Dans les rues environnantes se tient un petit night-market pour les quelques touristes regroupés ici. 
On prend une bière. 
Grosse journée, mais belle journée. 
On dîne dans un resto proche, pas si mal. 

Retour à la guesthouse. 

Douche 
Blog 
Dodo. 









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