lundi 27 janvier 2020

Retour à Luang Prabang

Luang Prabang

Nuit épouvantable. 
Véro l’a commencée sur le sol. En principe c’est moi, parce que pour moi ça ne change rien, sur le lit ou sur le sol je ne dors pas. 
J’ai ce qu’on appelle “les jambes sans repos”, dans un lit trampoline c’est terrible pour l’autre. Je me suis endormi et Véro elle ne pouvait pas, c’est pour ça qu’elle a décidé d’aller sur le carrelage en emportant la couette. 
Au milieu de la nuit elle est revenue dans le lit, mais toujours avec la couette. Je me suis habillé pour dormir car il faisait froid. Il vaut mieux que l’un de nous deux dorme, plutôt que les deux soient éveillés. 
La couette avait juste la dimension du lit, pas un poil de plus impossible d’y dormir dessous à deux. 
Bon on n’est pas mort et ce n’est pas la première fois qu’on gère ce genre de situation, même dans des hôtels français. 
9h00 petit déjeuner. 
L’escrode la guesthouse est là. 
On sent bien qu’il a compris qu’on n’est pas comme les petits jeunes qu’il embobine, même si on voyage comme eux. Dans un faux mauvais anglais qu’il affectionne, il fait semblant de raconter n’importe quoi pour nous perdre. On ne dit jamais oui, ni qu’on a compris, parce qu’il fait exprès d’être incompréhensible. 
C’est sa façon à lui de mettre l’auditeur de son côté, ce dernier essayant de comprendre par empathie et du coup comprenant ce qu’il a envie d’entendre. Un vrai politique ce mec. 
Nous on s’en tient à : Bus station 10h30, tuk tuk 10h. 
Et breakfast, parce que depuis qu’on est descendu, personne ne nous a demandé pour le super breakfast vanté par les avis de Booking.
Il nous dit, pas avant 9h00, sans scrupule alors que d’autres déjeunent déjà et qu’un français nous dit qu’il avait déjeuné à 8h00 et qu’hier il nous avait dit entre 7 et 9. 
Il se met au boulot et lorsque sa femme nous apporte le petit déjeuner, c’est avec mille excuses hypocrites. 
Petit déjeuner de merde, quelques fruits dont des tranches de pomme, des tranches de bananes, 2 tranches de pain de mie coupées en deux pour faire quatre et mieux remplir l’assiette, des œufs scramble, un Nescafé. Le pot de beurre sert à tout le monde ainsi que le pot de confiture chacun trempe son couteau dans l’un comme dans l’autre pot. 
A 10h on est en bas prêts à partir 
Le français qui a acheté un trek de deux jours est toujours là. Le premier jour est déjà bien entamé. 
Une fille qui petit-déjeunait à notre table nous demande ce qu’on pense de la guesthouse. On lui dit qu’on est chez un escroc et qu’on s’est fait voler. Ça la rassure, car elle aussi avait ce sentiment. 

Un tuk tuk arrive on charge nos bagages et nous-mêmes. On attend, en effet il nous semble que ce matin au petit déjeuner, un autre couple devait aller à la bus station. Ils ne sont pas là. On fait signe à la femme de l’escroc que l’heure tourne. Comme elle a la trouille de nous et qu’elle, comme nous, doit être pressée de ne plus nous voir, elle dit au conducteur d’y aller. 
C’est toujours important de ne pas être dans ces minibus au dernier moment car dès que les Lao ont repéré le bus, ils montent et s’installent. Dans une démocratie populaire c’est chacun pour soi. 
Déjà trois jeunes Lao se sont installés aux meilleurs places. Véro joue les mamies devant les jeunes routards bien élevés. 
On est ensemble. Il y a 11 places pour les passagers, mais dehors il y a du monde. 
Le chauffeur fait déplacer deux jeunes Lao et les met devant à côté de lui. 
Départ presqu’à l’heure on est treize dans le bus pour douze. Ça va. 
On s’éloigne de la Nam Ou parce qu’on remonte un peu au Nord. Pour l’instant on suit les  vallées de ses affluents. Après Pakbong on reprend la direction du Sud. 
Les vallées qu’on descend sont couvertes de rizières en herbe, c’est très beau sous le soleil. 
Puis on retrouve la Nam Ou et on découvre un gigantesque barrage chinois qui semble en eau depuis peu de temps, car sur ses bords, la végétation pousse encore dans l’eau, des maisons dont un temple, sont en partie immergés. 
On arrive à Pak Ou et on suit la route que nous avions faite à moto. 
Comme prévu, trois heures plus tard, nous sommes à la gare routière de Luang Prabang, sans aucun arrêt pipi car le rapport du 56ème congrès précisait bien que le Lao ne doit mixer que toutes les trois heures. 
Tout décharger, tout recharger dans le tuk tuk et vers 14h on est à la guesthouse. 
Durant le trajet on discute avec un jeune français de Lille, quand on lui donne notre perception du pays, il avoue ne pas y avoir pensé, il est né bien après cette guerre. Lui était intelligent et comprenait que quelque chose lui avait échappé. Que penser de tous les jeunes nés après les années 1950 et qui vont nous ramener Marine. Pourtant ils sont tous allés à l’école de la République. 
Le patron de la  guesthouse est content de nous revoir. 
Aujourd’hui même chambre mais demain on mouve. Pas de problème on le savait. 
Un vrai plaisir de retrouver cette chambre après celle de la nuit dernière.  
Véro en profite, la dernière fois qu’elle a pu se laver les cheveux c’est ici, avant notre départ pour le Nord le 19 janvier. On en profite tous les deux pour se donner un look propre et civilisé. 
Comme promenade on décide d’aller chez Big Brother Mouse pour voir ce que c’est que ces éditions que le régime autorise. 
On regarde leur production quand un homme de l’équipe nous demande si nous discuterions en français avec un étudiant qui est en deuxième année d’école supérieure préparant à l’enseignement. 
Oui. 
On parle de chose et d’autres, sa famille est proche de Pakbeng où nous sommes passés à l’arrivée de  notre croisière sur le Mékong. 
Je comprends que l’éducation des langues est majoritairement orale et qu’il ne semble pas lire de littérature française. Ce que je lui conseille de faire, mais dans la mesure où les français ne le font plus est ce bien nécessaire ? Je ne pense pas non plus que le régime lui conseillerait de lire la littérature du XVIIIème siècle, les Français ne le font plus non plus.  
On le laisse, heureusement pour lui un autre couple de français va parler avec lui. Peu de groupes de  conversation française contre une dizaine en anglais. 
On revient en faisant les boutiques en direction de la guest. 
Big Brother Mouse est situé dans le quartier des belles maisons. Ce qui veut dire qu’il y a de très belles boutiques de souvenirs, d’antiquités. 
Véro a faim et nous commande des soupes dont on choisit nous-mêmes les ingrédients. A l’arrivée c’est deux soupes mais pour quatre personnes. On n’arrive pas au bout. 
On prend quand même un jus de mangue pour la diététique 
On rentre à la guest qui est juste à côté. 

Douche 
Blog 
Dodo. 




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