vendredi 17 janvier 2020

Ban Xieng Men

Déjeuner au temple de Ban Xieng Men

Lever vers 9h 
Tout va bien pour le sommeil, mais malgré ça Véro a des douleurs terribles aux épaules. (Le correcteur me propose : aux enfants). Il est assez fin ce correcteur. 
Petit déjeuner toujours fabuleux qui rattrape tout. 
On demande au proprio de nous louer une moto comme celle de Vang Vieng. 
10h00 le problème est réglé on part. 
On va prendre le ferry pour traverser le Mékong. 
De l’autre côté il y a une ballade à faire. Sur la rive droite donc il y a trois petits temples et une grotte sacrée à droite du ferry et sur la gauche un village de potiers. 
Par chance le ferry est là, plein, il s’apprête à partir, puis nous attend ainsi qu’un autre motard. 
Traversée sans difficulté bien que coincé entre une camionnette et une paroi. 
Sortie avec les motards et j’attends Véro dans la pente. 
On prend une petite route à droite, c’est un ancien chemin qui a été refait en 2015 et qui est comme une allée pavée. Sur le permis de construire de l’époque qui est toujours affiché en laotien et en français il est précisé : réfection de la venelle. J’aime beaucoup retrouver ces mots perdus d’une autre époque en France et qui vivent encore ici. Heureusement que la francophonie ce n’est pas que la France. 
Pour le Routard cette venelle bétonnée se termine par un sentier après le village, alors qu’elle n’est pas du tout bétonnée elle a même un caractère coquet et dessert tous les temples et même plus. Au moins maintenant, on est sûr que pour leur édition 2019-2020, ils ont des informations d’avant 2015. 
A la fin du village qui est construit de chaque côté de la venelle et avant les temples, on laisse la moto et on revient sur nos pas pour voir la vie laotienne d’un peu plus près. L’indifférence caractérisée des Lao se confirme. On ne dérange personne et personne ne nous dérange. Véro prend des photos qui ne dérange pas non plus les sujets. Ils font preuve d’une grande patience parce que Véro ne les lâche que lorsqu’elle est satisfaite. 
Au milieu du village il y a un petit temple pour les villageois parce qu’il n’est pas signalé dans le circuit de la promenade. 
On pénètre dans la cour et aussitôt un homme bondît vers nous, un carnet à souche à la main : c’est 10 000k par personne. On hésite, puis on paie parce qu’ils ne doivent pas voir beaucoup de touristes n’étant pas signalé dans le guide. 
On se sent libre de se promener ou on veut. Des personnes préparent des supports à offrandes, sortes de sapins de Noel en bambou sur lesquels seront mises des offrandes ou accrochés des motifs en métal doré comme une feuille de l’arbre Bo. 
Puis on voit dans un bâtiment surélevé de jeunes moines qui semblent préparer de la nourriture et disposer celle-ci dans des plats qui sont posés sur deux tables ronde. Un jeune moine est en train de préparer une salade de papaye comme celle que nous avons vu préparer chez notre ami de Vang Vieng. Le jeune moine presse enfin un citron sur la salade. 
Tout semble prêt. Quatre autres moines arrivent plus âgés à très âgés. 
Ils s’asseyent sur le sol autour d’une des tables qui semble la mieux pourvu en plats. Notre présence si elle les étonne ne semble pas les déranger. Le plus jeune des vieux propose à Véro de partager la salade de papaye avec eux. Pas à une table mais à côté. Le jeune moine celui qui a préparé la salade en met dans une assiette qu’il nous tend en nous donnant aussi deux bananes chacun. 
Tous les moines attendent notre réaction, ça va leur faire une bonne distraction. 
Véro attaque la salade sans sourciller et me passe l’assiette. L’effet terrible du piment dans la bouche est immédiat, mais encore dans l’œsophage et je le sens qui arrive dans l’estomac, ça dure. Je repasse l’assiette à Véro qui me la repasse et ainsi nous terminons notre part de salade. 
Les moines sûrement un peu déçus de notre endurance, récitent une litanie avant d’attaquer leur repas. Nous nous précipitons sur nos bananes pour apaiser la brûlure. 
On les laisse à leur repas. Le préposée aux tickets est allongé dans un hamac. On est étonné par la beauté de l’intérieur du temple qui possède des piliers ronds superbement décorés d’or. 
On salue nos hôtes, on va récupérer la moto et continuer notre promenade. Pour chaque temple un préposé nous vend un ticket. C’est comme si une administration faisait payer, sans que cela concerne vraiment le temple et les moines. 
On paie aussi pour la sacrée grotte et on va au bout de la venelle qui se termine au niveau d’un temple en construction et qui viendra certainement rallonger la promenade et permettra de récupérer 10 000k par personne. 
Je pense qu’il y a une volonté politique de faire de l’argent soit pour l’état soit pour donner une activité à des gens proches du parti. Je ne vois pas d’autre raison à ce racket. 
Le Wat Long Khoun un bel endroit tel qu’on peut l’imaginer un bel ensemble pour un monastère bouddhiste avec son temple 

On revient et on s’arrête à nouveau au village pour boire. Dans la rue un enfant prend son bain dans une caisse rectangulaire pleine d’eau. 
On s’assied sur un banc en bois pour boire notre coca et on se fait emmerder par un sale gosse de six ou huit ans qui fait tout ce qu’il peut pour nous mettre hors de nous. Personne ne lui dit rien. Je dis à Véro, je pense qu’au fond ces gens nous détestent, et cet enfant l’exprime. Leur indifférence ne tient qu’à la peur du régime dans lequel ils vivent. Véro ne veut pas le croire, elle a peut-être raison. 
On part pour le village des potiers sur la même rive mais plus au sud. 
Belle route goudronnée, on trouve facilement. 
A peine arrivée une préposée au ticket nous aborde 10 000k chacun pour regarder. Elle est stratégiquement placée pour choper les gens qui arrivent par la route comme nous et les gens qui arrivent par bateau. 
A peine avons-nous payé que deux femmes nous entraînent voir leur fabrication de poteries dignes d’un amateur. C’est moche, elles veulent qu’on regarde une démo de fabrication d’un vase. On se libère d’elles et on pénètre dans l’enceinte du petit temple du village. Un moine descend des marches qui mènent au Mekong on le suit. Puis on marche le long du Mekong jusqu’à l’embarcadère par lequel arrive les touristes, et qui monte vers la préposée au ticket. 
Après avoir profité du bord du Mékong en remontant par les escaliers de l’embarcadère, la mégère aux tickets nous laisse passer. 
On fait un tour de l’autre côté du village où il y a aussi de la poterie et des toilettes. Tout un ensemble à entrée gratuite, trois potiers qui doivent être salariés travaillent avec des tours électriques. Ils se foutent royalement de notre présence et que nous utilisions les toilettes. Toujours les mêmes choses horribles. On ne s’attarde pas.  
On revient à l’intérieur du village, manger une glace laotienne, rectangle comme un esquimau, goût improbable, seule la couleur verte est certaine. Ce sont des glaces pour enfants, il n’en existe pas pour adulte et le commerçant ose à peine nous les montrer. Ça fait rire les enfants de nous voir manger les mêmes glaces qu’eux. 
L’homme qui nous sert est sympa et possède quelques mots de français et veut que nous apprenions à dire merci : robtaï, au revoir : paï la kone et bonjour on savait : sabaï diii. 
Retour à l’embarcadère et sur la route en contre bas on aperçoit un étang avec une maison. On s’arrête, là on est dans le Laos de toujours, le Laos agricole avec des champs et des animaux domestiques des canards des poules. Un couple habite là. Elle nous regarde et lui continue de clore avec des planches les parois d’un balcon. On ne les dérange pas et on repart. 
A l’embarcadère on est encore les avant dernier. 
Débarqués, on cherche La Croix rouge. Google map nous y emmène relativement facilement. On vient pour des massages, mais ce n’est pas là. Une personne nous indique sur un plan papier où nous devons aller. C’est près du temple Visounnarath, Google nous y conduit. 
La Croix rouge est un vieux bâtiment époque coloniale, extérieur et intérieur.  
C’est un lieu fréquenté par les habitants de Luang Prabang pour son sauna et ses massages. 
Par chance ils peuvent nous prendre tout de suite. C’est un peu moins cher que échoppes à touristes, ce sont surtout des professionnels.  
On y reviendra même si le Routard pense que ça fait peu cheap, il y a ici quelque chose d’authentique et d’honnête. 
On se rend compte avec l’expérience du voyage qu’on a fait avec des architectures spécifiques et des gens différents, de petites Côte d’Azur un peu partout pour satisfaire le client. Les Coréens veulent des jeux on leur fait des jeux. Les Occidentaux veulent des petit St Trop, on leur fait, même à Luang Prabang 

Soupe de notre composition. 
Une glace maison en dessert une vraie bonne glace faite maison, rien à voir avec celle de cet après-midi. D’ailleurs ces deux glaces illustrent parfaitement les écarts qui existent entre ce qu’on nous montre et le reste du pays. 
On achète dans un magasin japonais des crochets ventouse car quel que soit le niveau de l’hôtel il n’y a jamais rien pour accrocher. 

Douche 
Blog 
Dodo. 











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