Fête sikh à Little India |
9h on dort bien ici.
Véro n’a pas fait de cauchemar vertigineux malgré la tour.
Ni de cauchemar agressif suite à une petite scène qui s’est déroulée hier à la
maison de Jim Thompson. Un grand mec de presque 2m relève ses coudes comme font
tous les mecs. Mais son coude à lui c’est le niveau du nez de Véro qui se tient
derrière. Voyant le danger Véro crie et stoppe le bras du mec. Etonné le mec
regarde Véro de haut se demandant ce qui se passe en bas. Véro lui explique la
situation et le mec dit, j’ai rien fait, l’air de se demander ce qui arrive à
la mémé hystérique. Pas un mot d’excuse, de compassion, de politesse, il
reprend sa place dans le groupe. Vous l’aviez deviné c’est un Français.
On va prendre le petit déjeuner.
Puis le bateau pour le marché aux fleurs. Depuis l’arnaque
du billet journalier pour les touristes, on a compris que la place sur les
bateaux pour la population locale c’est 15 baths quelle que soit la
destination. C’est-à-dire qu’il faut faire treize montées sur un bateau pour
arriver au 200 baths qu’on nous a fait payer le 1er jour. Impossible
en visitant de prendre treize fois le bateau.
Marché aux fleurs
C’est comme un immense hangar assez bien organisé par
rapport au marché aux fleurs de Pondichéry.
De l’activité à la fois de grossiste et aussi de vente aux
particuliers.
De petits ateliers travaillent des composition fleuries,
notamment pour les temples.
Le jaune et l’orangé des œillets d’Inde sont les couleurs dominantes.
Des petites roses rouge, des orchidées en vrac ou en bouquets, des petites
fleurs violettes comme des fleurs de trèfle sont piquées sur les compositions en
œillets d’Inde.
Toutes ces fleurs si naturelles sont toutes sans exception,
emballées dans des feuilles de plastiques transparentes.
Plus que les fleurs c’est la quantité de plastique qui est
impressionnante.
De l’autre côté de la
rue un autre marché propose des fleurs et des légumes.
On poursuit notre chemin en direction du marché indien :
Little India
On commence à suivre une petite allée resserrée, de chaque
côté les boutiques ne laissent la place qu’à une seule voie étroite et
proposent des vêtements et des tissus indiens.
Lorsque l’espace s’élargit on arrive devant l’entrée en
marbre d’une grande maison ouverte sur la rue et décorée comme pour une fête.
Dans le hall d’entrée des femmes indiennes en sari somptueux
vont et viennent. Des hommes au turban sikh les accompagnent, les uns et les
autres se font des civilités. Je pense à un mariage. Comme rien ni personne ne
barre l’accès, on pénètre.
Sur le coup on se sent un peu seuls au milieu de ce monde
indien. Rapidement un homme s’avance et nous dit que nous sommes les bienvenus.
C’est la fête de leur gourou, Guru Gobind Singh, il y a une cérémonie au 4ème
étage et on est invité à déjeuner au 2ème.
La seule condition c’est que Véro mette son foulard sur la
tête comme toute les femmes présentes et moi ils m’équipent d’un bandana orange
pour faire Sikh, mais je ne suis pas le seul affublé de ce couvre chef d’invité.
4ème étage la cérémonie est impressionnante dans la
pièce remplie de fidèles se tient sur une estrade décorée un vieil homme vêtu
de blanc que la foule est venu écouter ou vénérer. La musique indienne produite
par trois musiciens accompagne des chants monotones. Comme dans toute cérémonie
indienne c’est un va et vient de fidèle qui arrivent, s’installent à même le
sol puis se lèvent, repartent tandis que certains restent, d’autres arrivent.
Certains et certaines vont en petits groupes voir les musiciens ou discutent
entre eux, de déplacent changent d’endroit, c’est un va et vient qui ne dérange
personne et Véro les poursuit de son objectif.
2ème étage, la cantine demi-self, on prend un
plateau prévu pour le curry et donc partitionné pour le curry, un espace pour
le riz, pour les lentilles, pour des choses indéfinissables et pour le dessert.
Muni de notre plateau et d’une cuillère on s’installe une table. La plupart des
gens mange assis sur deux longs tapis rouge qui font toute longueur de la
pièce. Sur les bords quelques tables comme celle où nous sommes installés. Il
est précisé que les gens doivent manger assis sur le sol, les tables sont
réservées pour ceux qui sont incapable de manger assis sur le sol. Les Indiens
sont sympathiques et très directs, ainsi il n’y a pas d’ambiguïté. Les belles
indiennes en sari de fête mangent sur le sol et nous en tenues de touristes,
nous sommes attablés. Mais on est des invités et tout le monde prend soin de
nous. Pas de jalousie parce que notre présence n’est pas incongrue, c’est même
certainement un signe positif que nous apportons et tout le monde en est
heureux.
Dans la mesure où l’on ne confond pas le dessert du reste,
ce qui n’est pas évident pour un néophyte, on fait partie d’un monde qui n’est
pas si éloigné, après tout on est des indo-européens.
On repart, on se rend compte que cette immense maison est en
fait l’arrière du temple Sikh qui donne sur une autre rue.
De cette rue du temple on s’enfile dans un soi commercial qui
sur plusieurs kilomètres de commerces va
rejoindre le quartier chinois.
On est pris dans une foule étonnamment dense dans ce petit boyau.
Malgré tout des magasins offrent des espaces de vente immenses perpendiculaires
au couloirs encombré dans lequel nous marchons.
Véro y trouve ses brosses à ongles et deux shorts à sa
taille pour la suite de nos aventures.
On est fatigué et dès qu’une ouverture perpendiculaire se
présente on fuit la foule.
On rejoint le fleuve et on le remonte jusqu’au ponton par
lequel on est arrivés.
On attend notre embarcation. Un jeune couple de français avec
deux enfants s’engueule à cause de la fatigue. Lui veut visiter le plus beau
temple de Bangkok, je ne sais pas s’il parle du Wat Pho ou du grand palais.
Elle veut rentrer et lui dit, tu y vas tout seul, moi je rentre avec les
enfants je me débrouillerai.
L’embarcation accoste et nous allons à l’hôtel faire une pause,
avant de ressortir pour le massage, la bière, le dîner.
Le type qui me masse les pieds n’est pas sympathique du tout
et fait le minimum par rapport à hier.
Pour la bière ça se passe bien sauf la cacophonie musicale
qui nous casse les oreilles de chaque côté de la rue. C’est à celui qui fera le
plus de bruit, la musique n’a rien à voir.
Une coccinelle cabriolet Volkswagen est stationnée devant
nous.
On s’arrête à une petite cantoche pour manger des pâtes thaï
et des nems. Ce qui est amusant c’est que notre cantoche est installée à côté
d’un restaurant et il y en a deux en face de l’autre côté de la rue. Imaginez
la situation en France, un food truck face à un restau. Ici ça ne semble pas
poser de problèmes.
Véro s’aperçoit que la fermeture éclaire de sa banane
achetée à Barcelone vient de péter.
Dans tout ce capharnaüm on a remarqué qu’il y avait un
couturier de rue, installé entre des cantoches et à côté d’une pharmacie qui
entre parenthèses vend des sacs à dos, matériel médical…
Le couturier dit qu’il peut changer la fermeture éclair en
une heure.
On revient à l’hôtel pour ne pas attendre dans la rue.
Une heure après c’est prêt. 6€, là, il nous vole, mais dans
certaines situations d’urgence, il faut savoir l’accepter et reconnaître ainsi
le service rendu.
Retour à l’hôtel. Pour une journée cool, ça fait quand même 10 km de marche.
Douche
Blog
Dodo
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