lundi 20 janvier 2020

Luang Pragang-Pakbeng

Les copines sur le bateau.

Lever 6h15 
On est prêt, sacs faits, mais pas de Breakfast pour l’instant. 
Arrivée des proprios à 6h50 comme prévu. 
C’est l’heure où la vie commence à se mettre en route. La ville se réveille. La circulation commence à reprendre. Quelques touristes qui ont dû mal dormir se promènent déjà. 
Les Lao commencent à s’installer pour boire leur café du matin. 
Le petit déjeuner est toujours aussi bon. 

Le shuttle est à l’heure, c’est une camionnette avec deux bancs. 
On roule pendant 20 mn pour atteindre le point de départ du bateau et on se caille, Véro sort sa polaire. 
Le sampan est 50 m plus bas et je descend les deux sacs par un escalier périlleux. 
Au bateau un homme m’aide pour mettre les sacs à l’arrière. 
On s’installe ce n’est pas très brillant pour notre croisière d’anniversaire mais il n’y a pas beaucoup de monde et on peut choisir notre place. 
Les sièges ont été récupérés dans des bus. Chacun est différent et ils tiennent plus ou moins bien. Ils sont fixés au sol d’une manière artisanale qui permet de les déplacer d’avant en arrière. La bascule est possible. Il n’y a personne derrière nous, nous faisons glisser notre siège vers l’arrière pour nous donner de la place. Puis nous passons derrière et repoussons vers l’avant le siège de devant sur lequel personne ne peut plus s’asseoir, nous y posons nos sacs. On est royal pour les jambes et pour le dos, ces sièges pourris s’inclinent. 
Ce changement est effectué car il y avait devant nous des Laos qu’on ne sentait pas bien. Un couple et sur le siège à côté avec un ami et devant l’ami, leur enfant grand ado. 
Juste avant de partir l’ado va acheter des bières, une demi-douzaine de canettes métalliques. La maman achète des boites repas à une personne qui est arrivée juste avant le départ du bateau. 
Le peu de temps où nous sommes restés derrière eux la maman jetait des cochonneries par-dessus son épaule, lesquelles frôlaient la tête de Véro. 

Départ 8h45. 
A l’avant les locaux, une moto et nous, à l’arrière les occidentaux et le moteur. 
Les locaux devant nous attaquent bière et repas. 
Il ne fait pas chaud sur le Mékong, je sors aussi ma polaire du sac. 
Le paysage est beau la vallée est bordée de collines de pitons. On passe entre d’énormes rocs qui sont posés dans le cours du fleuve. On remonte le cours du fleuve. 
Entre ces rocs qui semblent volcaniques mais qui ne sont pas volcaniques me dit la géologue Véro, de petites plages de sable blanc où viennent pour boire, des Buffalosdes vaches, des chèvres. Au dessus sur les flancs quelques villages dégringolent vers le fleuve, mais respectent la crue du fleuve. 
Côté Lao à  l’avant, le bateau est équipé de siège  et de matelas sur lesquels ils peuvent s’allonger. 
Devant nous les Lao en sont à leur cinq ou sixième bière chacun. Ils font la sono en parlant. Le problème qu’ils n’arrivent pas à comprendre c’est plus ils boivent plus ils se déshydratent et plus il fait soif. Donc ils rachètent une demi-douzaine de bières en bouteille. 
On est deux bateaux qui se suivent et les pilotes n’ont pas résisté au plaisir de faire la course dès que le Mékong s’élargit et qu’il y a un choix entre plusieurs passages. 

La bonne femme des mecs bourrés qui est antipathique depuis le départ jette toujours ses merdes dans le fleuve. Jusqu’à présent je pensais : tu te tais tu n’es pas chez toi. Mais maintenant avec les problèmes écologiques on est chez nous partout puisqu’on parle planète. Pour ce sujet on devrait ressortir le droit d’ingérence de Kouchner. Sur ce point ça me semble indiscutable, c’est sans doute ça qui fait peur à ceux qui nient l’évolution climatique. 

 Sur ce bateau en plus du pilote et de la préposée aux tickets il y a un troisième homme qui aide le piloteje me demande lequel des trois est prêt à dénoncer ses collègues au parti. 

Des orpailleurs sur le bord. 

Véro va chercher des chips on lui dit 15 et elle donne mille. La vendeuse rit. Véro revient furax en disant qu’elle ne comprend rien à cette monnaie. 
J’y vais, en fait 15 c’est 15000, soit 1,5€ et 1000 c’est 10cts d’euro.Je reviens avec deux paquets soit 30000. 
Moi c’est à partir de 100 000, 10€, que ça commence à se compliquer dans ma tête. 

Longue période sans connexion.  
Puis ça revient par intermittence. Je me dis qu’un on doit commencer à se rapprocher du but, déjà cinq heures qu’on est parti. 
Des rapides le long du parcours, le bateau roule et le pilote est attentif. Il regarde devant et aussi l’arrière de son bateau. 

Le camarade bourré relit son discours pour le meeting de ce soir. L’autre camarade auditeur pendant tout le trajet, saoulé par la bière ou par le discours s’est endormi aux côtés de sa femme qui lui masse le cou, on ne sait s’il ne tient pas la bière ou le discours. 

Mais le camarade bourré nous montre que lui ne dort pas et se fout de son auditeur qu’il essaye de réveiller. Il a un secret pour arriver frais au congrès, c’est dans la poche de sa veste et c’est un sachet de Nescafé. Il va chercher de l’eau chaude à la cuisine du sampan et avale ostensiblement son Nescafé. 
Il veut se rassoir mais son siège est tout mouillé, pipi ou bière on ne saura pas . 

A Partir de la seconde partie on devient omnibus et on dessert les villages. Des adultes viennent pour récupérer les provisions et marchandises déchargées, des légumes, des œufs et du matériel pour construire. 
Certains villages sont perchés sur des dunes on voit les gens et les enfants courir et dévaler jusqu’au sampan. 
C’est comme une impression de navigation sur le fleuve Sénégal sur la partie qui sert de frontière avec la Mauritanie, entre Podor et Saint Louis. 
Quatre ou cinq petites filles s’accrochent à l’extérieur du bateau et proposent des bracelets en fil. 

Pas d’oiseaux, pas d’animaux sauvages. 
Des rochers et la forêt impénétrable. 

18h00 on est à l’approche et la connexion est revenu. 
On approche. Que dire le voyage était beau mais monotone. Pendant 9h le même décor, un peu plus beau sur la fin, le Mékong se rétrécit, la lumière du soir, un peu plus d’activité. 
18h30 arrivée  
Les bagages sont tout à l’arrière du bateau. Tout le monde s’est précipité pour récupérer les siens, sauf nous. Ils ne vont pas nous garder à bord pour la nuit. On ne peut passer qu’un sac à la fois. 
On attend lorsque notre tour arrive, on s’aperçoit que notre sampan s’est accosté à deux autres. Entre les sampans un petit mètre qu’il faut franchir. Je passe avec le premier sac puis je reviens pour le second que je pose sur le dernier pont. Après pour Véro tout le monde s’y met pour la faire passer. Premier, puis deuxième. 

Du dernier pont au quai il y a une toute petite planche qui sert de passerelle. Je passe les sacs et tout le monde aide de nouveau Véro à franchir ce dernier obstacle. 
Maintenant c’est l’escalade d’une cinquantaine de marches en terre. Un Lao porteur me prend les sacs, je le laisse faire. En haut il y a un gars de l’hôtel qui vient nous chercher. Je donne volontiers 20 000 au premier porteur et je fais un homme heureux. Véro et moi on s’en rend compte tout de suite. 
Puis le garde l’hôtel fait rouler les sacs pendant 7 mn à pied dans une montée d’au moins 15%. Lessivé le Jno même si je n’avais que mon petit sac de 8 kg à porter. 

À l’hôtel le patron veut qu’on paie tout de suite et comme d'habitude, il donne le tarif de la chambre en dollars,  je calcule ça fait 298000 kips, Véro regarde sur une autre appli ; 299000 kips. Je suis prêt à lui donner 300000 kips, mais lui trouve 320000. Il dit qu’à Pankbeng c’est 320 000. Véro lui demande si c’est la bourse Pakbeng qui lui donne ce montant parce que nous à la bourse de New York, c’est 299000 kips. Ça le fait rire, c’est gagné je lui donne 300000 kips. 

Dîner en ville chez Sabaidee ils parlent français  
Lao Tom Yaou Chiken et surtout 2 bières. En mangeant les forces me reviennent, on n’avait pas mangé depuis ce matin 7h. 

C’est bon, cette fois encore j’évite l’Ehpad. Mais je dis à Véro que dans l’Obs ils disent qu’il a été créé une Ehpad spéciale pour les artistes, c’est con on ne sera pas ensemble, elle du côté de Paris et moi à Verdun sur Garonne. Mais aux vieux on ne leur demande jamais leur avis. Des fois qu’ils en aient un. Trop tard tant pis pour eux. 

De retour à l’hôtel, le bistrot en face propose une musique indescriptible chantée complètement faux. Ça dérange Vero mais pour dormir elle a des bouchons et moi je m’en fou je n’ai jamais entendu aucune musique, juste ou faux pour moi c’est pareil. 
Mais je comprends maintenant pourquoi il voulait qu’on lui paie tout de suite les deux nuits. 

Douche  
Blog 
Dodo 








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