dimanche 26 janvier 2020

Nong Khiaw

Départ de Muang Ngoi ce matin

Très froid cette nuit 
8h00 on va mieux tous les deux. Dans ce pays le rhume sait encore qu’il peut évoluer et passer tout seul. Une chance. 
Petit déjeuner comme hier, mais en plus du froid une petite bise venue de l’Est. On finit à l’intérieur et la patronne met sur les jambes de Véro, une couverture. Une ATTENTION chez les Lao. 
On va quitter ce lieu et le pays avec une bonne impression. 
Les sacs faits, on descend acheter les tickets et on descend aussi les sacs par les escaliers en ciment. 
La couleur des sacs et passée du bleumarine au gris poussière, surtout le mien. 
On embarque serrés comme dans une boîte à sardines, posés sur nos fesses, sur une 
 planche qui cours le long de la coque.   Nos pieds buttant contre les pieds du vis-à-vis.  

La rivière s’élargit en sortant des reliefs. Les rives sont moins hautes et on aperçoit derrière la végétation des maisons de village. 
La vie sur l’eau est peu plus animée. On voit des accès à la rivière aménagés. 
Sur l’eau, c’est me semble-t-il, une navigation avec de longues barques faites pour le transport de gens ou de marchandises. 
La végétation est toujours la même. Les arbustes dont j’ai déjà parlé sont très proches de l’eau ou dedans et pourraient faire penser à des palétuviers, mais ce n’en est pas. Certains ont colonisé des îlots de sable qui séparent la rivière en plusieurs bras. 
L’inconfort, du fait que nous sommes serrés comme des sardines, crée des douleurs dans les jambes et dans les épaules. 
Au bout d’une heure, on est content de voir arriver le débarcadère de Nuong Khiaw. 
Toujours le même effort physique pour sortir les sacs, passer par une planche étroite qui fait toujours hésiter Véro pendant un moment, ensuite grimper les marches. 
On ne prend pas la camionnette des routards qui va de l’autre côté du pont. 
On en prend une dans laquelle monte devant nous une jeune Lao avec arme et bagages. 
Elle bloque plus de la moitié de l’accès et je dois passer les sacs un par un puis nous, sans qu’elle ne bouge. Le parti a dû lui réserver sa place. 
A peine 500 mètres et on est arrivé. Tout descendre de la plateforme sans que personne ne nous aide, même pas le conducteur qui nous a demandé 20 000 pour ces 500 mètres. Je l’engueule. Furieux, il repart avant que Véro ne soit descendue. Tout le monde hurle même l’emmerdeuse. Il s’arrête Véro, descend. 
Accueil à la guesthouse pas complètement antipathique mais presque. 
Une chambre à l’étage par des escaliers dont la largeur des marches est celle du carreau de faïence, à l’horizontale c’est étroit, à la verticale c’est haut. 

La chambre petite mais avec un bureau et une chaise, pour nous ça rattrape toujours un peu les autres choses à cause du travail sur l’ordi, le soir. 
La salle de bain, tout y est dans un espace très  très réduit. Douche possible en montant sur la cuvette des chiottes.  
Note 8,5 dans Booking et super compliments sur l’accueil. C’est sûr que demain, la note va baisser. 

On va déjeuner. On est un peu loin de tout. Autrement dit, on est du mauvais côté du pont. Mais il suffit de passer le pont… 
On emprunte la rue principale une manifestation coupe la rue de part et d’autre. 
C’est un banquet dans toute la largeur de la rue. Des gens endimanchés sont installés à des tables et mangent. Sur d’autres tables il y a tous les ingrédients à manger sous forme de take away. Un DJ envoie une musique assourdissante. Les retardataires posent leur invitation dans une sorte d’urne. 
Les élégantes sont en chaussure à talon, jupe sarong du pays, veste cintrée fermée dans le dos par toute un ligne de boutons recouverts du même tissu que la veste. Coiffure chignon pour la plupart. Cette tenue assez sobre est très élégante. 
On traverse le pont et nous entrons dans le premier restaurant à droite. Ce que nous mangeons est bon, bien préparé. Depuis quelques jours, sauf hier soir, ça n’était pas terrible. 
On revient pour se reposer. 
Un gars de la guest house nous vend notre ticket de bus pour demain, nous promettant qu’un tuk tuk ou le minibus viendra nous prendre à 10h00. Je n’ai aucune confiance mais que faire. 
Pause 
16h00 
Balade dans cette partie du village qui est le village d’origine et qui conserve beaucoup d’authenticité, même si un Lao du Quercy a construit en pierres de taille la base de sa maison. 
Un plombeur de filets pour la pêche. Il mesure l’espace entre deux plombs en fonction des mailles je suppose. Il a un rouleau de ruban de plomb. Il plie en forme de crochet le début du ruban qu’il accroche au filet, coupe le ruban et ferme le crochet à l’aide d’une pince. 
Plomb suivant. 
Une emmancheuse de balais. Hier parmi les photos de Véro vous avez pu voir l’opération séchage des têtes de balais. Aujourd’hui c’est l’étape suivante, mettre un manche à ces têtes de balai pour faire un balai. 
Quand on arrive c’est presque fini et je ne saurais vous expliquer comment s’est faite ce qu’on appellerai nous de la vannerie accrocheuse du manche à la tête. On est au niveau consolidation de ces attaches en passant à travers toute l’attache des aiguilles de bois. 
Atelier suivant, pétanque 
Un beau court de pétanque encadré par des bambous. 
Les joueurs jouent vite, on ne discute pas, même si les rigolades et les moqueries sont là. Ils jouent tous en lançant la boule très haute pour qu’elle roule vers le but le moins longtemps possible. Ce système de jeu fait que la plupart du temps les boules passent le but. 
Il y a le beau tireur que Vero prend en photos et ça le déconcentre un peu. Ceux de l’équipe adverse s’en rendent compte et demande à Véro de le photographier dès qu’il s’apprête à tirer. Ce qu’elle fait. S’il rate, cris de joie car ce doit être le gars qui ne rate jamais. Un autre joueur sort du lot, ce doit être un cadre, chemise et pantalon de même couleur et de qualité, ceinture ostensiblement visible, chaussures en cuir noir, à l’indienne c’est-à-dire indéfiniment pointues. La classe, et il joue bien en plus. Pour compléter le portrait parce que je le sens dans le camp des méchants, il doit picoler du whisky et battre sa femme. 
L’ensemble des parties terminées, les mains s’échangent des billets. 
Plus loin c’est le marché, un panneau bleu détermine le prix au kg de chaque denrée. 
Il n’y a pas une forte activité à cette heure. 
On revient sur la rue principale ou la fête continue. À voir l’état dans lequel se trouve les hommes et les femmes, on comprend que ça devait ressembler à la fête de la Beer Lao. 
Du coup ils nous invitent pour une bière mais vu qu’on n’est pas au même niveau d’alcoolisation, on décline. 
Véro pense que c’est l’anniversaire d’une fille jeune. 
Dans tous ces petits villages que nous avons traversés depuis Pakbeng, il nous semble que la Beer Lao c’est l’eau minérale populaire. Véro dit avoir vu qu’on en donnait aux enfants.  
Entre bouddhistes et alcooliques, la démocratie populaire à encore de belles années devant elle. De toute façon avec la Chine comme tuteur, rien à craindre. 
D’autant plus que personne ne lit, pas d’éditions libres, pas de presse. C’est hier dans le village perdu de Hoy San qu’on a vu pour la première fois un homme plongé dans un livre. 

Véro a fini son forfait téléphone internet, aussitôt on va acheter une carte qui donne un code pour le recharger. Un peu de panique car comme pour tout ici c’est : tu te démerdes et on est à nouveau dans un endroit où personne ne sait plus parler anglais. 
Ça signifie toujours un peu arnaque. 
Heureusement on avait acheté des écharpes à une asso, le mec parlait un peu anglais pour nous vendre. Il parle aussi un peu anglais pour nous aider. 
Notamment nous donner les pré-codes nullement donnés dans le ticket de recharge 
On y arrive. 
Rassurez-vous ou maudissez le fait, Véro est de nouveau connectée avec le monde. 
On boit un jus de fruit mango cinnamon. Il est à peine 6h00, le froid arrive. Je retourne à la  guest chercher les polaires. 
Puis on va dîner au coco ou gogo restaurant selon l’humeur du peintre en lettres. Un curry Lao très très bon. On se régale et par la même on se réchauffe. 
Retour à la  guesthouse par la nuit noire. C’est une piste et je dois sortir ma lampe de poche. 

Douche peut être chaude c’est selon la vitesse de passage de l’eau sur la résistance, beaucoup d’eau = tiède, moins d’eau = un peu chaud.  
Trop compliqué pour Véro, elle ne veut pas s’asseoir sur l’abattant pour prendre sa douche.  

Douche Ce que je vais vous dire est vrai. 
Le lavabo se vide lui aussi direct dans la salle de bain, c’est un classique. N’en parlons pas. 
Le lavabo très haut perché même pour moi. Le jet de douche est accroché à la verticale du lavabo. Je vous présente les dispositions parce que c’est important pour ce qui va suivre. 
Si vous avez la chance d’avoir une certaine taille vous allez pouvoir accéder aux informations collés à l’intérieur de la vasque du lavabo. 
Deux belles pièces de papier cote à cote recouvre le fond du lavabo et elles sont collées solide depuis la date de fabrication du dit lavabo. 
Le premier document précise des interdits. 
Il indique si vous êtes assez grand pour le voir, il y a un schéma : que vous ne devez pas vous accrocher au bord du lavabo. 
Il indique aussi, il y a un schéma : que le lavabo ne peut recevoir une personne qui veut prendre sa douche. C’est important car rappelez-vous que le pommeau de douche est accroché au-dessus du lavabo. On sait jamais ... 
D’autres informations concernant les techniques d’installation, nous ne sommes pas concernés. 
Le deuxième document est en Lao, plus difficile d’interpréter sa signification si on a la bonne taille. Mais un code barre présent peut, peut-être représenter une référence ou le prix à rembourser si jamais nous ne respections pas les premières consignes. Je ne vous ai jamais dit que très souvent dans les hôtels, il y a une liste avec tous les équipements, des éclairages au draps en passant par l’abattant du chiotte avec les prix correspondants, pour nous dissuader de dégrader le matériel.  
Je n’invente rien. 
Depuis la mise en place du dit lavabo et le passage de tous les clients qui se sont brossés les dents et ont bavé sur ces documents, ils prennent une valeur humaine inestimable. Un jour on les mettra dans un musée. 
Blog 
Dodo, parlons du lit. Le lit trampoline comme nous les détestons c’est pour ça que nous essayons toujours de prendre des lits jumeaux. 













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