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Mosquée Dawatagaha Jumma Masjid |
Difficultés à dormir cette nuit, décalage horaire et aussi
un lit fait d’une côte de maille montée sur ressort et seulement enveloppé dans
un fin tissu. On dort sur un matelas métallique et trampoline.
La clim fait trop de froid ou pas assez je n’arrive pas à
trouver le bon réglage.
Je m’endors sur le matin et je dors jusqu’à 9h30.
Pour Véro la nuit semble ne s’être pas trop mal passée entre
froid et chaud.
On retourne déjeuner à l’Artisan Bread Company. Le patron
qui nous a aidés hier pour nos téléphones nous salue discrètement.
On déjeune tout en préparant notre entretien avec
l’ambassadeur pour cet après-midi.
Puis on revient à la guest House. Le patron est d’accord
pour qu’on reste jusqu’à midi, demain heure à laquelle un chauffeur envoyé par
Sudath viendra nous récupérer. Sudath nous a trouvé une maison sur la plage à
côté de la nôtre. On a annulé l’hôtel qu’on avait retenu, sans problème.
Dans ses alertes Google Véro reçoit une émission de BFM TV
Lyon qui apporte le témoignage d’un «enfant » adopté au Sri Lanka dans les
années 1980. Son témoignage confirme tout ce que nous savons déjà.
On part pour l’ambassade en passant Odel, c’est juste à
côté. Véro constate que les prix ne sont plus aussi intéressants qu’ils ont
été. On boit un ice tea citron à Déli France. Là aussi ils allument ce qu’ils
ont toujours fait même si au bout du compte ça ne coûte que 3,5€.
De chez Odel on va à pieds à l’ambassade.
Là grosse parano pour entrer, vérification du rendez vous, des
passeports pour ouvrir la porte blindée. Puis de l’autre côté vider les poches,
le sac pour le scanner, le téléphone et nous on passe sous le portique. On met
tout dans un casier fermé à clé. On nous décore d’un badge visiteur et on nous
rend nos passeports.
Les personnes s’excusent parce que l’ambassadeur n’est pas
encore arrivé, il est à l’arbre de Noël de l’école française. De toute façon
nous sommes en avance.
Finalement, il arrive lui aussi en avance.
Il nous accueille avec beaucoup de sympathie. Il fait simple
et direct, mais c’est quand même un diplomate. Avec lui il y a son attachée de
presse.
Il a une bonne écoute. Ils essayent l’un et l’autre de nous
faire entendre de bonnes raisons, par exemple c’est la maman qui n’a pas
déclaré l’enfant, c’est difficile pour les filles mères … et puis c’était la
guerre… On balaye rapidement ces argumentations mises en place pour les
occidentaux et leur mentalité coloniale. Pour la guerre, on circonscrit
rapidement la géographie des adoptions, géographie qui n’a rien à voir avec les
attentats de la guerre et Véro précise que les enfants proposés à l’adoption
étaient en majorité d’origine cingalaise.
Ayant balayé les a priori, on peut discuter sur des faits
qu’il faut bien reconnaître. La mère n’a pas déclaré l’enfant,ok, alors
pourquoi y a-t-il un certificat de naissance pour le jugement ?
Il reconnaît le fait qu’à cette époque les parents ont suivi
toutes les instructions demandées par le gouvernement français. Il va faire
remonter cette information à la MAI qui semble l’ignorer en disant qu’on a agi
seuls et sans cadres et dire aussi à la MAI que les parents adoptants sont les
seuls témoins de l’époque ainsi que la mère biologique. M. l’Ambassadeur est
très étonné que la MAI ne nous ait pas reçus.
On parle aussi des registres d’état civil et d’adoption,
auxquels devraient pouvoir accès les « enfants » adoptés. Là c’est un
peu trop technique pour des personnes qui malheureusement découvre le problème.
On prend RdV pour début mars, il y aura alors Mme la Consule chargée des
adoptions.
On se fait un petit goûter dans une pâtisserie sri lankaise.
Lorsqu’on veut revenir à la guest house, l’application pickMe
nous indique qu’il n’y a aucun véhicule de libre. On demande à un chauffeur sur
place le prix pour nous ramener, 800 roupies au lieu de 150 avec PickMe. On
part à pied. Sur le chemin on demande à un autre chauffeur : 400 roupies.
On continue. La pluie de mousson nous surprend près du but. On se met à l’abri
et un chauffeur de tuk tuk nous sauve. Il met son compteur qui indiquera en bout
de course 66 roupies, je lui donne 100.
Il y a des Sri Lankais honnêtes il ne faut pas l’oublier dans ce pays de
corruption au plus haut niveau.
On est quand même trempés le temps d’ouvrir le portail
extérieur.
On sèche.
Puis on repart dîner au restau d’hier qui est tout proche
car il pleut toujours mais c’est moins le déluge.
On est devenu des habitués comme ce matin à la boulangerIe.
Le patron nous propose un petit amuse-gueule à base de citrouille. Je pense
qu’il souhaite connaître notre avis sur cette préparation qu’il teste.
Retour sous la pluie.
Blog.
Douche.
Dodo.
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