jeudi 5 mars 2020

Mirissa - Galle

Mirissa
 Le soleil vient nous réveiller dès 6h00 du matin, la route et les klaxons viennent nous confirmer que la journée commence. 
On tient jusqu’à 8h00, puis on se lève pour le petit déjeuner. 
Depuis deux jours, Véro rêvait du petit déjeuner ici qui est bien, et notamment les fruits. 
Mais ce matin, pas de fruits, parce que les clients n’en prennent pas, donc ils n’en ont pas achetés. Demain pour nous, il y aura des fruits. 
Ce matin, le jus de fruit est un jus de wood apple, fruit, dont la pulpe est enfermée dans une coque grise, qui le fait ressembler à une grosse pierre ronde. 

Je traverse la route pour Matara, ce qui est toujours périlleux, et je vais à la Luandry qui se trouve à côté du Gaz center, il faut se faufiler entre les bouteilles de gaz, pour trouver à l’arrière près d’un petit ruisseau, ce n’est pas vraiment le mot ruisseau, c’est plus un passage d’eau à l’air libre et en ville. Je me suis toujours demandé si à une époque, c’était un coin de lavandières, si je peux dire. Aujourd’hui, c’est le rejet d’eau de la machine à laver qui nourrit le ruisseau. Ce n’est pas très encourageant pour faire laver du linge, mais le côté Mary Poppins fonctionne. 

Départ pour Galle, la route de la côte toujours aussi belle, avec Weligama et l’île de Traprobane, nom grec de Ceylan. 
Midigama le coin des surfeurs. 
Ahangama, faux pêcheurs perchés sur leur piquet dans l’eau et qui ne sont là que pour faire payer aux touristes, le droit de les photographier. 
Kogala une autre station balnéaire. 
Unawatuna longtemps un des plus beaux endroits du Sri Lanka, aujourd’hui défiguré par des constructions hideuses. Une très belle baie en forme de croissant de lune, une des plus belles baies du monde. 

Galle, retour chez notre grossisteIls mettent du temps à ouvrir la porte, chez eux c’est Fort Knox. 
Ils nous reconnaissent, le papy avec son déambulateur est toujours là, assis la même place. 
Le bureau des négociations, caméras au plafond, le coffre-fort qui occupe une bonne partie de la pièce et d’où sortent des sacs de pierres semi-précieuses ou des bijoux prêts pour les bijoutiers du Fort. 
Même bureau, mêmes fauteuils coincés entre le mur arrière et le bureau, une fois-là, on ne peut plus bouger. De l’autre côté du bureau, notre « hôte » s’affaire à répandre sur le plan de travail, les pierres. 
Il est très organisé, et comprend rapidement ce qu’on veut. 
Lundi, nous aurons de ses nouvelles pour toutes les réparations et transformations de bijoux en argent, que nous lui avons apportées. 

Visite au Keels, Véro ne trouve pas ce qu’elle cherche. Mais j’apprends en me garant dans le parking souterrain que la caméra de recul ne voit pas tout, et notamment la voiture qui est derrière nous. Heureusement Véro m’arrête à temps. Se méfier des aides à la conduite et gérer avec les bons vieux rétroviseurs. 

On va déjeuner à Galle Fort dans un restaurant qui s’appelle The Fort Bazaar et qui est tout neuf. 
Là ,on est à peu près sûr de ce qu’on mange. 
Des toilettes qui ne font pas dans le genre : Boy, Girl, Both. 

On va rendre un hommage à Nicolas Bouvier en nous arrêtant devant la maison où il a vécu à Galle dans les années 50, pour tous les poissons scorpions que nous avons vécus pendant ces trois mois. 
Le pauvre doit se sentir bien seul, il ne semble pas être dans le souvenir d’aucune des personnes qui passent ici, devant sa porte non identifiée. Nous observons la faune extraordinaire des touristes qui transportent leur ennui ou leur fatigue dans ce lieu UNESCO, passage obligatoire au Sri Lanka. 
Il y a notamment ceux, pimpants, qui sortent de leur voiture climatisée avec chauffeur et qui instantanément n’en peuvent plus de la chaleur qui vient les envelopper. 
Pour eux Galle Fort, ce sont les hôtels, les boutiques BarefootOdel. 

Plus terre à terre, on va à  Arpico Center qui se trouve un peu à l’extérieur sur la route de Matara. 
Véro ne trouve toujours pas ce qu’elle cherche, de la noix de muscade en poudre pour son gratin dauphinois. 
Elle a tort de se faire du souci, parce que lorsqu’on va arriver le 14 à Verdun, il n’y aura plus aucune pomme de terre dans les rayons. 

Retour à Mirissa, en mode expert niveau 2. 
Les situations classiques, démarrage d’un véhicule sur le côté sans clignotant et lorsque j’arrive à hauteur, gestion de ce qui vient en face et généralement ça se passe bien. 
Plus loin même configuration mais avec un bus en face, il faut gérer le moment de ré-emprunter ma file, pas trop tôt, pas trop tard. 

Cas jamais encontré jusqu’à aujourd’hui, le véhicule qui recule sans feux de recul sur la même voie que moi. 
J’arrive, je le vois, je m’approche de lui, normal puisque je roule plus vitepuis le temps que mon cerveau réalise que lui aussi vient vers moi, je n’ai plus que la solution de le dépasser en gérant ce qui vient en face. C’est mon problème pas le sien. 

Enfin le bus qui arrive en face à fond, en klaxonnant ce qui veut dire, je passe démerde toi. Sur la gauche comme un petit canal profond qui récupère l’eau de pluieserrer mais pas trop, freiner et apprécier l’espace, ça passe. Les chauffeurs peuvent être bourrés ou pétés aux amphétamines pour tenirmais ils visent assez bien. 
Ceci, c’est le jeu de la route au Sri Lanka. La vitesse maximale est 70km/h, donc on décélère vite pour gérer les situations. 

Le plus effrayantce sont les touristes sur leur scooter. Ce matin une fille me double, je pense qu’elle devait rouler à 80, même moi, sur cette route je ne vais jamais à cette vitesse 
Ce matin aussi, un surfeur sur un scooter avec sa planche attachée au cou et son bras gauche la serrant contre lui pour éviter la prise au vent, il roulait à 50-60, ici c’est vite et il doublait. 
Voir tous ces jeunes sur des scooters avec des filles portant un casque, mais presque nues pour le reste, c’est de la folie pure. 

On est bien arrivé à Mirissa, tout s’est calmé sur la seconde partie du retour. 
Voiture garée, on se change et on file à la plage. 
Le temps est un peu couvert et l’océan plus remuant. On passe quand même une heure dans l’eau. 

On revient dîner sur la plage. Une énorme manif barre la plage du haut en bas. En s’approchant on voit qu’il y a deux files et au milieu des bébés tortues essayent de gagner l’océan. 
C’est la nouvelle attraction pour touristes. Il y a partout des pouponnières pour œufs de tortues.  Est-ce que ces dernières les ont pondus ici ?  Mystère. L’important c’est qu’ils éclosent ici. 
L’autre nouvelle attraction, c’est un piquet pour pêcheurs comme à Ahangama, planté en bord de plage. Tout ça n’existait pas l’an dernier. 
Il faut bien des amuse-touristes. 

Retour à l’hôtel il est 8h00 

Douche  
Blog 
Dodo. 






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