Dambulla |
Lever 8h00
Il est 17h00 et j’en suis là. Difficile de conduire et d’écrire en même temps.
Encore une heure et demie de route pour arriver à notre guesthouse d’étape.
Petit déjeuner dont les fruits diminuent de jour en jour et pain de mie non grillé.
Ils en ont assez de nous voir parce qu’ils se doutent bien, qu’au bout d’une semaine, on a fini par comprendre que cette activité était certainement une couverture.
Le manager ne nous dit pas au revoir et les autres nous questionnent pour savoir où l’on va. On ne leur répond pas. Ils ont dû imaginer toutes nos destinations possibles, mais certainement pas celle où l’on est.
On prend la route du Sud.
On traverse une nouvelle fois Elephant Pass, puis après ce sont les villes de kilinochi et de Vavuniya, hauts lieux de la guerre et des massacres de la population tamoule.
Ici le paysage est plat à perte de vue, des arbres pas très hauts et une végétation pauvre.
Toujours des Check point, on nous fait signe deux fois de nous arrêter, puis au dernier moment ils nous font signe de passer, nos têtes d’occidentaux les ayant convaincus de notre peu d’importance.
On déjeune à Rambewa où la route se sépare en deux : direction Anuradhapura ou direction Dambulla.
Notre restaurant local n’est pas si mal, une fois qu’on a pénétré vers l’intérieur en passant les vitrines de rolls et autres, qui attendent le client.
Le plat du jour c’est curry de poulet, un curry un peu piquant nous précise le serveur. Avec le curry tout ce qui doit l’accompagner, du dahl, des patates douces où quelque chose qui y ressemble, des pommes de terre en salade, un plat de légumes verts que Véro apprécie et un monticule de riz blanc pour apaiser tout ce qui pique. Finalement, avec le riz blanc on parvient à manger ce curry, tout en buvant un verre de coca. On ne mange pas tout, vu la quantité.
Les toilettes sont encore plus loin, et on finit par sortir du restaurant pour arriver à une petite cabane. Ils l’ont mise loin de chez eux, mais proche des voisins.
En voulant se laver les mains, Véro fait sauter le robinet et l’eau gicle dans la salle. C’est vite réparé et il suffit de tenir le robinet en l’ouvrant.
C’est une bonne pause et on repart direction Dambulla, Véro a envie de revoir les grottes de Bouddhas.
On y arrive vers 15h00. Tout est fait pour que l’on aille au golden temple, un truc moderne immonde.
De là, on peut quand même monter aux grottes.
On monte.
Escaliers en pierres qui doublent la montée sur les plaques rocheuses en plein soleil, du coup on trouve ça plus confortable que lorsque nous montions sur les plaques parce qu’il n’y avait pas d’autres accès. En plus, les escaliers sont partiellement ombragés.
Arrivés au sommet, après avoir laissé nos chaussures pour ne pas incommoder le bouddha, on nous dit que la vente du ticket d’entrée c’est en bas.
Il y a maintenant, sur le côtés, un autre accès plus rapide pour redescendre acheter les tickets. Je reprends mes chaussures et je fais la descente par les escaliers. Effectivement c’est faisable. Mais le bouddha ne supporte pas de voir les genoux des femmes ou des hommes.
Je retourne donc à la voiture qui est au temple d’or et dans laquelle nous avons tout ce qu’il faut pour cacher les genoux de Véro.
Les autoricshaws qui sont là ne veulent pas m’emmener au temple d’or. J’y vais à pieds, ça fait au moins deux kilomètres.
Je reviens avec la voiture, car ici c’est la véritable entrée pour les grottes, mais ce n’est indiqué nulle part sur la route. C’est pour protéger l’activité des chauffeurs et des guides.
Je remonte les escaliers, et on peut enfin pénétrer sur le site.
C’est toujours aussi beau, tous ces bouddhas dans les différentes excavations.
Ce qui est aussi surprenant c’est que toute la surface des excavations est recouverte de fresques qui suivent la forme de la grotte, toutes les imperfections et les différents reliefs du rocher. Ça donne une impression de tissus peint et ça enlève toute la rigidité de la roche.
C’est toujours aussi beau. Malheureusement aujourd’hui, il faut en passer par toutes les conneries du genou caché comme si ce genre de choses préoccupaient le bouddha. C’est comme toutes les religions, il faut bien que les femmes ne soient pas pareilles aux hommes.
On repart vers notre direction finale. La route est une transversale qui fait Colombo-Trincomalee.
Elle est saturée de camions qui transportent des containers. Ça ne rend pas la circulation fluide et avec l’envie irrépressible des Sri Lankais de doubler, on est un peu en mode expert.
Ce qui complique aussi la conduite, c’est que depuis notre approche de Dambulla, le paysage a changé, ce sont les prémisses des montagnes du centre et la route commence à être tortueuse.
On arrive à destination à la nuit tombée bien que Google map nous ait encore embarqués sur un raccourci impossible à franchir, à quelques centaines de mètres de la guesthouse.
Avec l’aide de deux gentilles Sri Lankaises qui appellent la guesthouse et renseignements pris, nous guident en scooter, pour arriver par le bon côté.
Une sorte de Ranjith nous accueille. Ceux qui connaissent comprendront.
Le type qui veut vous mettre à l’aise tout de suite et en fait trop.
Il nous présente mille excuses pour l’erreur de Google map, il nous donne la nationalité de tous ses clients qui eux, sont arrivés sans problème. Véro lui fait remarquer que nous n’avons pas de chauffeur pour nous guider ou qu’on n’arrive pas en rickshaw et que c’est la grosse différence avec ses autres clients.
Et puis on s’en fout de tout son discours.
On est arrivé c’est le principal.
L’extérieur de la maison fait penser à une activité de brocanteur. La chambre a un look modeste, la salle de bain idem, mais il y a tout, la propreté, la clim, de l’espace et un bureau pour l’ordi, un frigo avec de la bière à l’intérieur, une armoire, tout ça mis dans un ordre fouillis.
Le repas est à 20h00, la bière fait 8 degrés, il n’en a pas d’autre, c’est ce que ses clients demandent.
Repas rice and curry chicken comme à midi.
Véro détecte tout de suite un goût de poisson séché qu’elle déteste. Le proprio cuistot dit qu’il n’y a pas de poisson dans son curry, puis il va chercher quelque chose qu’il a mis dedans une poudre de crabes séchés. Il reconnaît.
Véro lui montre aussi que sa Wifi ne fonctionne pas. Il en conclu que c’est la faute au telecom.
On dîne avec deux jeunes anglais qui voyagent avec un autorickshaw qu’ils ont loué à Colombo.
Retour dans la chambre, maintenant que nous sommes en sécurité et que nous avons du semer les RG.
Nous sommes à un endroit où nous ne pensions pas trouver de touristes, parce qu’ici il n’y a rien à voir, ni à faire.
La spécialité de la ville ce sont les pièces automobiles ou d’autres véhicules.
Nous sommes à Koronegala.
Merci de ne pas l’ébruiter.
Douche froide
Blog
Dodo.
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